Création d’une plaque en hommage aux quatre natifs de la commune d’Armancourt « Morts pour la France »
La commune d’Armancourt Somme a reçu deux croix de guerre, suite à la première guerre le 30 octobre 1920 et à la deuxième guerre le 11 novembre 1948.
Après la restauration de ces deux insignes mis en avant dans un nouveau cadre, le tout offert par le Souvenir Français section de Roye, il a été d’abord envisagé, puis discuté, puis décidé de réaliser une plaque en marbre commémorant, et rendant ainsi hommage à quatre natifs de la commune d’Armancourt, mobilisés en août 1914 lorsque la première guerre mondiale, dite la Grande Guerre, éclate, et décédés durant le conflit. Le dossier, travaillé avec le Souvenir Français de Roye, est en cours et nous souhaitons pouvoir inaugurer la plaque en juin prochain.
Parmi ces quatre hommes, deux ne figurent sur aucun monument aux morts. C’est donc aussi ici une façon de les réhabiliter dans l’Histoire de notre commune, de la région et même de la France.
Parmi eux, il y a :
– Cléophas Baillon, né le 5 janvier 1889, manouvrier de métier. Il s’engage volontairement pour trois ans le 14 mai 1907 à Péronne. Il fait ses classes de 1907 à 1910 jusqu’au 7 novembre de cette même année où il rentre chez lui. Il a un parcours atypique : passé en conseil de guerre pendant son service militaire pour désobéissance, il est envoyé dans le corps des zouaves le 11 mai 1907. Il est rappelé lors de la mobilisation générale le 1er août 1914. Il sera évacué du front, malade, le 11 août 1918, intoxiqué au gaz. Il décède des suites de cette intoxication le 22 août 1918 à l’âge de 29 ans. Sur son carnet militaire figure cette mention : « Soldat très brave a entraîné ses camarades à l’assaut des positions ennemis, belle attitude au feu au cours de la journée du 20 août 1917. »
– Alfred Boucaut, né le 11 janvier 1881 à Armancourt. Il est domestique. Il fait ses classes sans encombre de 1900 à 1903 et obtient le certificat de bonne conduite. Il est de nouveau rappelé lors de la mobilisation générale en août 1914. Il part au front le 6 octobre 1914. Il passe dans l’armée territoriale le 17 octobre 1915. Atteint de la tuberculose, il est retiré à Rethondes, près de Compiègne, le 7 mars 1916 et décède des suites de cette maladie le 19 juin 1917, à l’âge de 36 ans. Il figure sur le monument de Rethondes.
– Joseph Dallongeville, né le 9 mai 1878, manouvrier de métier. Il fait ses classes de 1899 à 1902 et obtient le certificat de bonne conduite. Il est mobilisé, comme chacun des hommes le 1er août 1914. Il reprend place dans l’armée le 4 août 1914. Il participe à la campagne contre l’Allemagne en août 1914 et décède le 2 octobre 1914 tiré à Courcelles-le-Comte. Il était alors âgé de 36 ans. Il a été décoré à titre posthume de la médaille militaire le 25 mai 1922.
– Alphonse Fanchon, né le 3 février 1877, manouvrier de métier. Il fait ses classes dans le 8e bataillon des chasseurs à pieds de 1898 à 1901. Il obtient le certificat de bonne conduite à l’issue de son service militaire. Lui aussi mobilisé en août 1914, il sera lui aussi sur le front lors de la campagne contre l’Allemagne de 1914. Il est décédé, tué par l’ennemi, le 22 décembre 1914 alors qu’il est âgé de 37 ans. Il est décoré à titre posthume de la médaille militaire le 22 avril 1923.